Ecrire un projet de podcast ou de radio
“Il y a ceux qui pensent faire un documentaire au départ et qui finissent avec une fiction. Et ceux qui pensent faire une fiction et qui finissent avec un documentaire”
Jean-Luc Godard
Avec la vogue du podcast, les appels à projets pour autrices et auteurs se multiplient. Qu’ils émanent des sociétés d’auteurs (SCAM ou SACD), de chaînes de radio ou de plateformes d’audio à la demande, ces appels réclament un certain formalisme dans la réponse : présentation d’un synopsis, ou au minimum d’une note d’intention, accompagnés dans certains cas d’une maquette sonore. Mais comment décrire un projet encore en gestation ? Comment parler d’une œuvre que l’on entreprend précisément pour savoir ce qu’il y a dedans ? Comment suggérer un style, une écriture, le choix d’une syntaxe sonore particulière qui fera tout le suspens ?
C’est pourtant la loi du genre : la plupart des producteurs se décident exclusivement après lecture d’un projet écrit (et non à partir de rushes déjà enregistrés). Responsable des documentaires à France Culture, Irène Omelianenko, citée par l’Addor dans son Guide du documentaire, note que la description de la forme que l’auteur veut donner à son projet pèche souvent par son imprécision : « trop de projets donnent l’impression que l’on va aller secouer un arbre et voir ensuite ce que l’on va faire avec les éléments qui sont tombés ».
Dirigé par Carmelo Iannuzzo (qui anime à Bruxelles, l’ACSR, une structure d’accompagnement de projets), ce workshop a pour but de vous accompagner dans ce passage à l’écrit, qui n’a rien d’évident. Si vous avez le « syndrome de la page blanche », il vous aidera à « accoucher » de votre projet. Dans tous les cas, ce temps d’écriture aura l’avantage de vous obliger à réfléchir plus précisément à vos envies. Cette étape de mise à plat de vos intentions ne pourra qu’engendrer des avantages : 1) en vous offrant l’occasion de repérer des fragilités ou lacunes invisibles, 2) en vous permettant de mieux vous projeter dans les phases ultérieures du tournage, 3) ou tout simplement en vous évitant de vous perdre dans les méandres de l’écriture au montage.
Durant trois journées intensives (soit un week-end en présentiel + une journée en petit groupe en visio-conférence), il s’agira de questionner les différentes facettes de votre idée de projet, d’en éclairer les angles morts (qui peuvent être techniques, artistiques ou autres), d’en défaire les nœuds avec l’objectif de vous approcher au plus près de l’objet visé pour le donner à “comprendre”, si ce n’est à entendre, par celles et ceux de qui vous attendez un soutien à la production, une aide ou un financement.
Cette formation vous permettra de découvrir en profondeur :
– Les principales institutions susceptibles de vous soutenir financièrement ainsi que les spécificités de chacune.
– D’étudier, d’analyser et de commenter vous-même des dossiers soumis et qui ont été financés ou refusés par ces différentes institutions.
– Les éléments clés à maîtriser pour déposer un dossier des plus pertinents (notamment la note d’intention et le budget).
– Ainsi qu’un mentorat personnalisé de deux heures sur chaque projet.
Dans l’idéal, les personnes qui suivent la formation ont un dossier prêt à être déposé ou ont déjà déposé un dossier qui a été refusé. Ce dossier sera soumis à l’intervenant. Pour être sélectionnés vous devez appliquer avant le 15 février en envoyant une lettre de motivation et un CV en plus de votre dossier de projet (dans l’idéal comprenant un synopsis, un scénario et le traitement, mais ce n’est pas obligatoire)
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