Felix Blume au bord des voies

“On ne se perd jamais en groupe” avait coutume de dire le réalisateur radio Yann Paranthoën qui voulait souligner l’importance de la dérive solitaire, oreilles aux aguets ! N’écoutant pas la voix du maître, Felix Blume et ses stagiaires venus de toute la France, ont cherché, eux, à se perdre collectivement en Camargue, mais aussi dans les lisières de la ville, explorant ses faubourgs jusqu’à ses friches ferroviaires. A 15h, aux abords de la gare écrasée de chaleur, Arles somnole, c’est encore l’heure de la sieste, quand surgit le passage inopiné d’un train (qui peut en cacher d’autres).

Trois hommes, cinq femmes, un “maître de stage” renommé que sa réputation a précédé en ville par une exposition que présente le musée des beaux-arts, des profils qui se complètent, fusionnent, un groupe qui joue collectif, une météo offrant toutes les nuances de lumière et de sons, du vent mais point trop, une pluie intermittente et légère tambourinant sur l’asphalte juste ce qu’il faut pour émouvoir les micros.  Que rêver de mieux ? L’été ne finit pas cette année ! En bordure du Rhône, à l’abri des roselières, une bête tapie au fond de l’eau s’agite ! Qu’est-ce ?

Ce film sans images (et presque dénué de paroles) d’une durée de 11 minutes, a été réalisé dans le cadre du workshop Field recording, par Clément Bernardeau, Léa Capuano, Mathieu Chiaverini, Caroline Henry, Marie Muller, Fabienne Pélage, Nayra Prieto et Emmanuel Vigier / Arles – Septembre 2022

Une création à retrouver ici