pour un déconfinement des oreilles – Phonurgia Nova
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pour un déconfinement des oreilles

pour un déconfinement des oreilles

Sonosphere ? Vous y trouverez tous ceux qui comptent, les travaux de celles et ceux qui ont œuvré sans compter à l’exploration d’un art sonore nouveau, à la frontière des arts plastiques et du musical. De Luc Ferrari à Hanna Hartman, de Francis Dhomont à Alessandro Bosetti, les plus grands de cette création radiophonique et sonore Européenne, présente ou passée, née en marge des institutions radiophoniques publiques, vous y attendent sagement. Et pour les amoureux d’Arles un autre trésor est hébergé-là :  50 trajectoires sonores dans la cité de lumière (actuellement sous cloche comme partout) vous sont offerts par Kaye Mortley et les 600 stagiaires qui ont fréquenté en 30 ans son workshop  “documentaire sonore de création”. Les arlésiennes et les arlésiens, leur faconde et leurs décors, en sont les personnages, les motifs étonnants, d’une poésie inépuisable, digne de Frédéric Mistral.

Ce site bricolé avec les moyens du bord, est né en 2009 d’une collaboration étroite entre le Musée RéattuDeutschlandradio kultur Berlin, l’Université Bauhaus de Weimar et phonurgia nova : faute pour l’instant de moyens pour le rénover, sa technologie semblera légèrement désuète (cela fait aussi son charme), mais ce qui est indiscutable c’est que les trésors qu’il recèle sont, eux, d’une richesse inaltérable !Aussi, n’hésitez pas à vous plonger dans les collections de poésie acoustique et d’art sonore qu’il renferme !

« Le monde appartient à ceux qui l’écoutent…. » (certains s’en souviennent peut-être, c’était la « punchline » de France Culture dans les années 80, juste avant « France Culture signe de richesse intérieur », et bien avant l’actuelle “France Culture, l’esprit d’ouverture“). Elle ne peut mieux s’appliquer à ce site qui est une invitation à écouter le monde et les autres, sobrement, simplement, délicatement, autrement.

Sonosphere, un musée sonore en ligne ? une cathédrale de sons et de paroles ? Peut-être la première pierre de l’édifice à construire en tout cas.

Avec cet ilot de sons perdu au milieu d’un océan d’images, orientons l’attention de nos contemporains dans une toute autre direction du regard, celle de l’écoute !Ecouter, méditer, rêver, musarder, recevoir, penser, émettre… avouons que ce programme (politique ?) a une certaine allure. Notons aussi au passage que Sonosphère a été labellisé en 2014 “site d’intérêt pédagogique” par le Ministère de l’Education Nationale. Assurément, un encouragement à poursuivre l’aventure éditoriale et muséographique. Du fond de nos cavernes obscures, inventons demain.