Yann Paranthoen for ever 2

Yann Paranthoën rentre “au bercail”. Dans son édition du 3 avril, sous la plume de Emilie Grangeray, envoyée spéciale à Saint Brieuc, le journal Le Monde nous apprend que 2024 marque la fin de la séquestration de son oeuvre radiophonique immense. La toute première par son importance au plan francophone. Nous sommes de tout coeur avec sa compagne et complice de toujours, co-autrice parfois, Claude Giovannetti « soulagée et heureuse » de savoir que ce fonds – jusqu’alors relégué dans un hangar de l’INA, Institut national de l’audiovisuel – soit réuni, sauvegardé dans des conditions idoines, aux archives départementales des Côtes d’Armor, pour y être enfin valorisé et rendu à tous les admirateurs de l’oeuvre de l’exceptionnel “tailleur de sons” breton. En attendant l’ouverture complète de ces précieuses archives au public, on peut retrouver les oeuvres de Yann Paranthoën à travers nos publications et notamment via Yann Paranthoën, l’art de la radio, le triptyque CD + livre collectif + DVD édité par Phonurgia Nova en 2009, coordonné par Christian Rosset, avec la participation de Christian Zanesi, Emmanuel Guibert, Philippe Mion, Alain Veinstein, Daniel Mermet et de nombreux écrivains et peintres marqués par son oeuvre de “taille du son”, à la fois inspirée et inspirante. Une oeuvre singulière dont Emmanuel Guibert parle avec passion dans cet ouvrage, notamment quand il évoque le choc radiophonique que fut pour lui l’écoute de “Lulu” cette femme de ménage de la maison de la radio dont Yann Paranthoën a fait le portrait, à coup de mono et de stéréo, édité en CD par nos soins dans l’élan de la publication des créations incontournables de la radio d’art, signées Schaeffer, Cocteau, Giono,  Thibaudeau & Trutat, et Welles. Ceux qui ne situent pas encore l’apport de Yann Paranthoën à l’histoire de la radio de création, peuvent le découvrir sur soundcloud. Notamment dans cet enregistrement légendaire de juillet 1991 à Arles, au cours duquel le poète des ondes dialogue durant 2 heures intenses avec le peintre et homme de radio Jack Vidal.  illustration © Michel Follorou