Gilles Aubry, photographier les sons – Phonurgia Nova
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Gilles Aubry, photographier les sons

Gilles Aubry, photographier les sons

Le musicien et plasticien sonore suisse Gilles Aubry était l’invité du Musée Réattu Arles pour la Nuit des Musées 2010. Dialoguant avec l’architecture du bâtiment et les oeuvres des collections permanentes, il avait installé là une dizaine de pièces sonores, nouvelles pour la plupart, combinant documents d’archives, sons trouvés sur place, interviews et traitement électroniques. Ré-invité dans le cadre des stages d’été 2019, il animera du 19 au 25 juillet une formation au « Field Recording » : une pratique à la croisée de l’art et de l’ethnologie dont il a développé une approche très personnelle. Il introduira d’abord les éléments de son travail : techniques de captation sonore, recherche ethnographique, collage, montage et composition. Puis guidera les participants dans la production collective d’une installation ou d’un parcours sonore, à partir des sons d’Arles. L’accent sera mis sur les spécificités du sonore comme marqueur du réel et sur les différentes technologies de sa reproduction et diffusion.

Q _ Arles célèbre cette année les 50 ans des Rencontres de la photographie. Y-a-t-il un lien à faire entre la phono-graphie que vous pratiquez et la photographie ?
Gilles Aubry _ “Je crois en effet qu’il existe des correspondances entre ces deux pratiques, particulièrement au niveau de la réflexion qu’elle permettent sur la représentation et ses enjeux, critiques et esthétiques. L’enregistrement sonore se distingue peut-être par son ambiguïté, sa tactilité et sa relationalité. Nous aurons l’occasion d’y revenir durant le stage…
Q – Justement à qui s’adresse, ce stage ? Que va-t-il s’y passer ?
Gilles Aubry_ “C’est une initiation à la captation sonore (field recording) qui s’adresse à toute personne expérimentée ou non qui pressent que le son peut l’aider à figurer le réel. Outre une introduction aux techniques de base nécessaires à cette pratique, l’attention sera portée en particulier sur son utilisation à des fins de création. Nous traiterons en particulier de la matérialité du son enregistré et questionnerons sa relation au réel. Plusieurs approches seront explorées, combinant l’écriture, l’improvisation, la performance et le montage.”

 

Gilles Aubry, né en 1973 en Suisse, vit (comme de nombreux artistes sonores de sa génération) à Berlin. Il utilise l’enregistrement, l’improvisation et les techniques numériques génératives pour créer des environnements sonores à la limite de la sculpture et de l’abstraction musicale. Dans son travail de créateur sonore, il est une sorte de dramaturge du réel intériorisant, puis combinant des sons venus divers horizons ou trouvés sur place. Certaines de ses pièces sont éditées par des labels tels que Creatives Sources, Cronica Electronica, Schraum, Sound Implant et sont radiodiffusées par la Radio Suisse Romande, resonancefm (Londres), Radio Zero (Lisbonne), Giant Ear (New-York) et Radio Inkorrekt (Berlin).

Le jury Phonurgia Nova a distingué en 2007 sa pièce « Berlin Backyards » présentée l’année suivante dans l’exposition Christian Lacroix au Musée Réattu, aujourd’hui éditée en CD par le label portugais Cronica Electronica.

Pour s’inscrire : www.phonurgia.fr

Voir l’article de Libération

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