Un essaim d'abeilles dans le musée – Phonurgia Nova
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Un essaim d’abeilles dans le musée

Un essaim d’abeilles dans le musée

 

Un Essaim d’abeilles dans un musée ?

Le musée Réattu d’Arles s’est ouvert à l’art sonore dès 2007. On doit cette singularité à l’alliance qu’il a nouée avec phonurgia nova, association de promotion de l’art sonore,  elle-même implantée à Arles depuis 1986. Cet été, le musée cher à Christian Lacroix vous propose de vous glisser dans une colonie d’abeille en plein vol, grâce à l’installation de l’artiste et ingénieur du son Félix Blume.

On se souvient encore de la spectaculaire performance du plasticien contemporain Pierre Huygues qui réalisa en 2012 dans les arènes d’Arles, un happening pour la Fondation Luma qui consistait à substituer aux évolutions d’un taureau celle d’un essaim d’abeilles. Ces abeilles en liberté venaient peu à peu recouvrir le visage de l’artiste tandis que le son (amplifié par des micros) qu’elles émettaient en tournoyant autour de lui  était propagé à tout l’Amphithéâtre romain par un cercle de haut-parleurs disposé tout autour de la piste, (revoir la vidéo, début à 3’ 11)

Dans Essaim, l’approche que Félix Blume développe au Musée Réattu s’apparente moins à la menace de piqûres qu’à une caresse sonore. Son installation se présente sous la forme d’un nuage de 250 haut-parleurs en suspension, abritant chacun, le son d’une abeille enregistrée en plein vol. Ces 250 abeilles chuchotent à votre oreille comme depuis l’intérieur d’une ruche. Dans cette sculpture sonore en suspension, les voix des abeilles s’entremêlent dans l’espace pour recomposer l’expérience sonore d’une colonie en plein vol.

Infatigable globe-trotteur, Félix Blume est un habitué d’Arles du fait des multiples ateliers de formation qu’il y anime depuis 5 ans dans le cadre de phonurgia nova. Il y est de nouveau présent du 29 août au 3 septembre, pour un workshop de Field Recording (enregistrement de terrain). Une nouvelle occasion pour lui, comme pour le participants qu’il guidera dans l’apprentissage des techniques d’enregistrement, d’arpenter les rues d’Arles, micros et capteurs en mains, pour construire des kinéphonies (terme emprunté à William Dickson, inventeur à la fin du 19e siècle, du Kinéphone, un des premiers appareils de fixation du son).

Le 2 septembre à 18h au Musée Réattu, lui consacre une rencontre publique gratuite, à laquelle sont conviés toutes celles et ceux dont les oreilles ont été piquées au vif par sa proposition insolite. Il commentera les étapes qui l’ont conduit à cette création, mais aussi d’autres travaux antérieurs, notamment radiophoniques.

Quelques repères…

En 2012, il obtient le Prix “découvertes Pierre Schaeffer” réservé aux jeunes auteurs, dans le cadre des phonurgia nova awards, avec sa fresque sonore « Los Gritos de Mexico » (à écouter en ligne sur ARTE Radio ou sur https://soundcloud.com/phonurgia-nova/felix-blume-los-gritos-de). C’est à ce moment-là que la relation avec Arles s’est nouée.

En 2021, dans le cadre d’une résidence au Musée Réattu, il conçoit un Memory sonore avec une classe primaire de l’école de Mouleyrès : ce jeu, entièrement fabriqué par les enfants de la classe d’Aurélie Pelletant, est à retrouver au Musée.

En 2022, il présente Essaim. Un entretien paraît dans la revue Semaine, éditée à Arles.

Cette semaine, il est dans la sélection podcast du magazine Elle !

Lien vers l’exposition l’Ecoute essaimée au Musée Réattu

Lien vers le jeu Memory sonore fabriqué par les enfants d’Arles